Un déjeuner au Sur-Mesure de Thierry Marx – Mandarin Oriental Paris

“Déstructurer pour reconstruire impose de ne rien accepter comme immuable”

Mandarin Oriental

Je suis un peu perdue, je ne sais par quoi commencer. Certains sentiments sont délicats à décrire tant ils sont puissants ! Mercredi dernier, j’ai eu la chance, la joie immense, de goûter à l’innovante cuisine de Thierry Marx, chef du Mandarin Oriental Paris.

Tout d’abord, le Mandarin. Cela faisait longtemps que je voulais y passer. Travaillant en hôtellerie de luxe, je pense que c’est important de voir ce qu’il se fait ailleurs, et surtout j’avais visité le Mandarin Oriental Barcelone, et j’avais été assez impressionnée.

Aussi, j’avais pour rêve secret, de déguster un jour, les plats de grands chefs étoilés. Qu’ils soient connus ou méconnus d’ailleurs. Mais il se trouve que Thierry Marx, de part sa notoriété médiatique, m’avait quelque peu tapé dans l’œil.

Il est vrai que j’ai déjà eu l’occasion d’aller déjeuner chez Michel Guérard, 3 étoiles Michelin à Eugénie les Bains, en 2008. A l’époque déjà, malgré une sensibilité plus faible qu’aujourd’hui, j’avais été touchée. Mais revenons à Titi, car oui, depuis qu’il a mis ses mains sur mon épaule, j’ai décrété que nous étions intime, au point de lui donner un surnom.

Thierry Marx

Il était différent. Un chef connu pour sa cuisine moléculaire certes, se différenciant des autres chefs sur les plateaux télés par son calme singulier, pratiquant les arts martiaux, ouvert aux innovations, faisant la part belle aux traditions, et à forte influence nippone.

“Le luxe c’est la lumière sur le beau »

Je vais vous présenter mon déjeuner Menu Dégustation – 5 plats à 75 Euros – à travers mes photos et quelques commentaires.

Nous arrivons dans un lieu privilégié, une sorte de cocon. Une immense porte en verre hermétique, à l’arrière du hall de l’Hôtel nous le fait comprendre. On rentre dans un espace hors du temps. 

Ambiance très épurée mais pas austère. Une salle beige et blanche, avec une luminosité douce parfaite. Les tables sont disposées tout autour d’une sorte de grand patio. On nous installe tout doucement et simplement. L’expérience commence.

On nous apporte une serviette humide tiède comme pour nous donner le signal que l’expérience va commencer justement et qu’il faut être libéré de toutes impuretés dans ce lieu aseptisé. Le service est attentionné, à l’écoute, disponible, sans être guindé pour autant.

Arrivent des graines de courge, tiédies, un délice.
Des triangles sablés, tomate/parmesan et algue wakamé.

Graines de courge et sablés

Place au menu

Ma cousine est végétarienne, il n’y a juste aucun problème à prendre du poisson à la place du plat avec le cochon et à adapter tout le menu à son régime. Je décide également de prendre le lieu car je ne suis pas fana de la bête !
Nous commandons également un bouteille de Muscadet – Clos les Montys 2009, vigne de 1914 – à 35 €.
Etant un des moins chers de la carte, il n’en était pas moins délicieux.
Des notes de pêche et de citron.

Menu Dégustation

Quelques mots sur la variété des petits pains…
Un pain à l’épeautre cuit au four vapeur, une découverte surprenante, et vraiment trop bon.
Des petites « baguettes », du campagne, du pain brioché au sésame et
enfin un pain aux olives brioché, croustillant et moelleux à la fois, une pure magie !

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Courgette structure et destructureCourgette Structure et Déstructure

Une crème de courgette et girolles, parfumée de curry et décorée d’une petite feuille de cresson.
Un tempura de crevette, une brunoise de courgette/tomate et une émulsion passion.
Rondelle de courgette jaune confite, aloé vera et quenelle de chèvre, mamamia!

Tomates & Mozza

Tomate/mozzaTomate « Coeur de Boeuf » / Voile Balsamique-Bambou

La mozzarella di buffala semblait être fumée, surprenant.
Le vinaigre balsamique,seul, aurait été trop puissant pour le palais, l’ajout de l’huile de bambou permet d’adoucir l’ensemble.
Des petits points de coulis de poivrons rouge et jaune, le vert étant pour moi du basilic.
De la poudre de tomates séchées.

Risotto « Risotto » de soja aux huîtres/cèpes

Le riz a été remplacé par des germes de soja, coupés de la taille d’un grain de riz.
– Je n’aurais pas aimé être le commis ! –
Une émulsion de lait de soja, des rondelles de cèpes crus posées délicatement
et au fond, tiens, une huitre qui semble s’être perdue.
Enfin, une goutte d’huile de cèpes est venue se glisser dans le creux de la cuillère.

IMG_3189Lieu jaune de l’île d’Yeu aux « simples de la mer »

Des avis mitigés sur ce plat. Titi étant passé nous saluer à ce moment là, j’ai quelque peu oublié mon plat ! Après la vive émotion, je déguste.
Des oeufs de homard frits, beaucoup trop salé, je n’ai pas apprécié.
Une petite fleur comestible est posée, une pensée.
Du homard, grandiose. Le lieu d’Yeu, à côté, paraît moins bien exécuté.
Une tuile de bisque de homard, rappelant joliment le corail.
Et autour, un « spaghetti » et une crème d’artichaut.

IMG_3191Sweet Bento & Ylang-Ylang

Alors là ! Quelle joie en voyant ce dessert arriver ! Plein de jolies choses…
Le bento est composé d’un sablé caramel/chocolat/cannelle et framboise, d’un duo de choux – gingembre/pamplemousse et caramel/pistache puis d’une panna cotta vanille déposée sur un biscuit noisette et brunoise de mangue.
Ensuite, une meringue azotée givrée à la fleur ylang-ylang. Incroyable! Un nuage en bouche.
Cette fleur vient d’Asie du Sud-Est et est souvent utilisée comme huile essentielle.
Enfin, un entremet au pamplemousse et thé matcha, le thé vert japonais.

Choux

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Et au moment où l’on croit avoir terminé ce déjeuner hors du temps, on nous propose une part de tarte aux fruits. WHAT ? Mais d’où ça sort ça encore ?! On nous dit simplement que le chef aime offrir une part de gâteau au chocolat en hiver et aux fruits durant la saison estivale… Haha ! Et bien d’accord, nous sommes à deux doigts d’exploser mais on ne va pas refuser une dernière sucrerie de Titi quand même !

IMG_3211Fin des hostilités, il est 16h30 et je suis sur un petit nuage très très haut.

J’ai passé un moment délicieux et je ne peux que vous conseiller d’aller vivre ce moment à votre tour, les yeux fermés.

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Mandarin Oriental Paris
251 rue Saint-Honoré
75001 – Paris
Metro : Concorde (L1-L8-L12)

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Boco et sa nouvelle carte Eté

Comme certains le savent, j’ai eu la chance de goûter en avant première la carte Eté de Boco, mon coup de coeur du moment, et grâce à Margaux ! Souvenez vous, je vous en avais parlé récemment ici lors de ma découverte de ce fabuleux concept.

On commence par papoter avec Monsieur Vincent Ferniot 😉

Voici en photos quelques bocos dont vous pourrez vous délecter cet été … :)

VBI : des wrapps oui, mais faits avec une omelette toute fine = des roulettes !
Léger & sans gluten :)

Ca, j’ai vraiment adoré ! Très frais, l’hibiscus très original et ce petit goût de noisette…

Petite salade grecque, le basique que l’on a envie de manger en été !

Ca, j’ai un peu moins aimé, un peu trop lourd à mon goût.
Je ne suis pas fan de la crème fraiche aussi :)

Les penne et la bolo qui tue, des classiques de chez Boco !

De la place pour un petit dessert ?

Un bon cheesecake, mais qui manque cruellement de speculoos.

Un fraisier de ouf !

Et en prime, on a droit à un petit cadeau sur le départ…

Pour info, la pâte à tartiner n’a pas fait long feu… 2 jours. J’ai honte !
Le cookie aux flocons d’avoine et aux raisins, très bon même si je les préfère au chocolat :)
Reste plus qu’à tester les chips de carottes !


Retrouvez Boco à ces adresses et bientôt ailleurs 😉
– 45, cours Saint-Emilion, 75012 Paris
– 3, rue Danielle Casanova, 75001 Paris
– 5 bis, rue du Rocher, 75008 Paris

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Une journée dans le labo de Christophe Michalak

J’ai eu la chance de pouvoir passer une journée avec le chef pâtissier Jean-Marie Hiblot et sa brigade cette semaine. Pour vous impressionner, il est juste le sous-chef de Christophe Michalak, célèbre pâtissier et le meilleur du monde en 2005,  3 étoiles au Guide Michelin…
Bref, des messieurs qui imposent le respect en somme !

Début de la journée à 7h pétante, ça pique. Tenue de sécurité fièrement vêtue, je débarque au labo, comme ils disent. Ca bouillonne déjà, mais ça ne court pas (on ne court jamais en cuisine, voyons!) mais surtout ça sent terriblement bon. Comme l’odeur d’une boulangerie qui viendrait d’ouvrir ses portes au petit matin, avec chocolatines (oui, je suis à Paris, mais je ne dis pas pour autant pain au chocolat!) et croissants tout chauds. Mais surtout, je sens frémir des petites framboises dans l’immense casserole. Ces dernières deviendront un doux coulis acidulé qui prendra place pour THE dessert : l’Oréade. Le fameux, celui avec lequel C. Michalak a remporté son prix en 2005. Sa composition ? Coulis de framboise, glace vanille kirsch, chantilly, croustillant deux chocolats.

Pour info, quelques mots sur ce fameux dessert, trouvés sur le blog de C. Michalak : « Une réinterprétation de la forêt noire de notre époque, en associant des textures et températures totalement différentes, avec un look top sexy et innovant. Le fait de pousser nos limites gustative et artistique nous a permis de réaliser ce dessert qui est devenu incontournable au Plaza Athénée ».

N’est-ce pas grandiose ?

Quelques mots sur le département pâtisserie à l’Hôtel Plaza Athénée car il a une place méga giga importante pour le palace, qui est notamment réputé grâce à sa belle gastronomie. Les brigades ne chôment pas, elles doivent fournir tous les points de vente de l’établissement, à l’exception du restaurant Alain Ducasse au Plaza Athénée. Soit, les petits-déjeuners, La Galerie des Gobelins, le Room Service, le restaurant Relais Plaza, la Cour Jardin mais également tous les événements et autres banquets. Voyez, ce n’est pas une mince affaire :)

Bon, revenons à nos moutons. Je suis dans le labo, avec autour de moi, des blouses, des tabliers blancs et des toques. On parle maryse, chinois, mixeur plongeant, poche à douille, je suis dans mon élément. J’aide à fourrer des mini-choux pour des mignardises, j’essaie de remplir de coulis les poches à douille proprement, je m’occupe de placer les kouign-amann dans leurs emportes pièces pour leurs fournées, puis je fais des crèmes/espuma/chantilly, le tout dans la bonne humeur générale.
La fiche « recette originale de Christophe Michalak » dans les mains, je m’attelle doucement à ma tâche : 3 kg de crème entière, 700 g de lait entier, des pistoles Ivoire Valrhona par là, de la crème de calisson, ou bien de la pâte de pistache par ici. Les casseroles pèsent trois plombes, je suis limite incapable de la soulever à vide. Et bien, c’est du boulot !

La journée passe tellement vite qu’il est déjà 17h. Place au grand nettoyage ! Quand je dis grand, c’est genre on enlève tout des placards, du sol, on nettoie dedans et dehors et à coup de brosse s’il vous plait !
– « Mais vous faîtes ça tous les jours ? » Ma question leur paraît idiote.
– « Ben oui, ici on fait pas semblant de travailler ! »

En conclusion, je suis sortie avec la patate, le sourire jusqu’aux oreilles ! J’avoue cependant que mon état physique n’était pas au top ! Pour ne pas dire que j’étais à deux doigts de rentrer en rampant… Mon weekend s’annonce donc très calme et reposant :)

Pour déguster leurs délicieux desserts, faites un tour à l’heure du thé à La Galerie des Gobelins et faites vous plaisir ! Bien sûr, ce n’est pas donné, mais vous serez dans un lieu d’exception, avec un service à la hauteur et des pâtisseries à tomber.

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Hôtel Plaza Athénée
25 Avenue Montaigne
75008 – Paris
Metro : Alma Marceau

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Mise à l’honneur #1

Audrey du blog Senteur et Saveur a réalisé mon fondant au chocolat et spéculoos
J’adore sa photo épurée mais colorée :)

Mes pancakes sooo fluffy chez Roxanne
Aussi gourmands et gonflés que les miens !

N’hésitez pas à me tenir au courant, par mail ou par petit commentaire, si vous réalisez mes recettes,
je vous mettrai à l’honneur avec GRAND plaisir :)

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